Quatre situations insupportables. Pas facile à lire. Mais il faut faire l'effort. Et ne pas se taire ...
Quatre situations insupportables. Pas
facile à lire. Mais il faut faire l'effort. Et ne pas se
taire.
LA
VALLS DES EXPULSIONS
SE
DANSE AVEC DES FAMILLES DEMEMBREES
Expulsion
en famille, les parents et les enfants sur un même vol commercial (et non sur un
charter comme nous l’avions craint un moment pour la famille albanaise Maxhuraj
expulsée le 13 mars sans que ni le ministère ni la préfecture coupables ne
veuillent dire comment elle l’avait été), démembrement de familles, expulsion de
lycéens en cours de scolarité, la palette des horreurs que le ministre Valls se
plaît à mettre au service du président Hollande s’enrichit chaque
jour.
Certes,
comme le répètent Monsieur Valls et son cabinet, ces mesures sont légales, pour
la bonne raison que ce gouvernement applique, et avec le zèle qu’on verra
ci-dessous, des lois et des textes que le Parti socialiste avait vigoureusement
dénoncés à leur promulgation. Etre dans la légalité n’a jamais empêché d’être
dans l’odieux : l’esclavage, l’apartheid, la peine de mort, la torture ou, à une
autre échelle, l’interdiction du vote des femmes ou l’interdiction de l’IVG, ont
été des pratiques légales. Une légalité qu’il fallait respecter ou combattre ?
Dans quel camp Valls aurait-il été ? Quand la loi organise des pratiques
inhumaines ou odieuses, c’est la loi qu’il faut changer. Et, accessoirement,
faire savoir à ceux qui l’appliquent avec zèle, l’estime dans laquelle on les
tient.
Pour faire savoir à qui de droit la haute estime dans
laquelle sont tenus leurs agissements (les coordonnées des préfectures coupables
figurent après chaque situation) :
A l'Elysée
:
Secrétaire général
: pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de
cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Conseiller
politique : aquilino.morelle@elysee.fr
A l'Intérieur
:
Conseiller yves.colmou@interieur.gouv.fr
Dircab
adjoint renaud.vedel@interieur.gouv.fr
Dircab
adjoint thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
Conseiller
immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr
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1)
La
fermeté selon Valls : les enfants à l’école, le papa emprisonné et bientôt
banni
Alors que sa femme
est en cours de régularisation et qu'ils faisaient les démarches pour récupérer
la garde de leur benjamine, M. Delon LITANDA NGESELA, père de trois enfants,
devait être expulsé vers Kinshasa dimanche 17 mars 2013. Conduit à Roissy, il a
réussi à ne pas embarquer.
En 2009, Delon et
les deux enfants aînés sont venus rejoindre Mme Litanda, arrivée en France
quelques années plus tôt avec Kerenne, la benjamine.
Les enfants sont scolarisés en 2nde à Juvisy, 1ere CAP à Quincy
sous Sénart (91) et 6ème à Villeneuve st Georges (94). Arrêté alors qu'il allait
déposer un dossier de demande de régularisation, M. Litanda a été placé en
rétention sur la base d'une obligation de quitter le territoire français délivré
en février 2013. Après qu’il ait eu perdu tous les recours juridiques, le
gouvernement avait prévu son expulsion pour ce dimanche matin à 10h20, sans
même l’avoir présenté au consulat de son pays d’origine. Ainsi, lundi matin 18
mars, trois adolescents feront leur rentrée scolaire sans leur père menacé d’une
nouvelle tentative d’expulsion à brève échéance. Tout est bon pour faire du
chiffre comme le rappelle le ministre aux préfets dans sa circulaire du 11mars !
Ce qui était intolérable sous Sarkozy le reste sous
Hollande.
Directeur
du cabinet : Gilles PRIETO gilles.prieto@val-doise.gouv.fr
Secrétaire
général : Jean-Noël CHAVANNE jean-noel.chavanne@val-doise.gouv.fr
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2)
Arrêté
et placé en rétention au CRA de Rennes, il risque le renvoi en
Pologne
Eluardy
TZERTSVADZE, père de
famille géorgien vivant à Nantes depuis septembre 2012 a été arrêté mercredi 13 mars lors
d’un contrôle routier et placé au centre de rétention de Rennes le jeudi 14
mars.
Arrivée
en France en septembre 2012, cette famille s’est vue opposer par la préfecture
de Nantes un refus d’admission au séjour en France et notifier une réadmission
en Pologne, pays de transit et premier pays par lequel il a atteint l’Europe.
C’est alors dans ce pays-là et aucun autre que le demandeur d’asile doit entamer
des procédures de régularisation, selon la procédure dite Dublin II. Cette
procédure permet ainsi de briser les familles au mépris de toutes considérations
humaines sur le droit à la vie familiale. En cas de renvoi en Pologne, Eluardy
serait séparé de sa femme Nadia, enceinte de 3 mois et de son petit garçon Davit
âgé de 3 ans scolarisé à Nantes, et probablement renvoyé dans le pays qu'il a
fui.
Un
recours contre le placement en rétention de ce père de famille sera examiné
lundi 18 mars à Rennes. Si ce recours juridique est perdu, ça sera au préfet de
ce département de décider soit de se conduire humainement, en facilitant la
régularisation et le séjour d’Eluardy, soit de se conduire inhumainement en
s’obstinant à faire appliquer la mesure d’expulsion déjà prise.
RESF
44 appelle à la mobilisation pour empêcher l’expulsion d’Eluardy vers la
Pologne.
44 Préfecture
de la Loire-Atlantique
tel : 0240412020 fax : 0240412025
Préfecture de la Région Pays de Loire tel : 0240086464 fax : 0240476666 swww.pays-de-la-loire.pref.gouv.frBureau de l'éloignement : Mr. Bernard Boulogne
Préfecture de la Région Pays de Loire tel : 0240086464 fax : 0240476666 swww.pays-de-la-loire.pref.gouv.frBureau de l'éloignement : Mr. Bernard Boulogne
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3)
Depuis
plus de 10 ans en France, père d’un enfant né et scolarisé ici, en rétention
depuis 12 jours, il risque l’expulsion à tout moment.
Hailiang
Su, ressortissant
chinois de 35 ans, marié et père d’un petit garçon né en France il y a 4 ans,
est en centre de rétention administrative depuis le 5 mars 2013, après avoir été
arrêté sur son lieu de travail (atelier de confection) à Aulnay ss/ Bois. C’est
la 3ème fois que
Hailiang se fait arrêter en trois ans. Il est actuellement sous le coup d’une
OQTF délivrée il y a moins d’un an et qui l’empêche de déposer un dossier de
demande de régularisation alors même qu’il est maintenant en France depuis plus
de 10 ans.
Hailiang
a toujours cherché à s’intégrer. A son arrivée, il s’était inscrit dans une
association d’aide à l’apprentissage du français : il avait ensuite demandé à
être reconnu en tant que réfugié : demande et recours faits ensuite avaient été
rejetés. En février dernier, il a passé le DILF. La famille adhère à une
association franco-chinoise bien connue. Leur petit garçon, Clément, est
scolarisé dans une école du 10ème à Paris. Le
frère et la belle-soeœur de Hailiang sont régularisés, ainsi que leurs cousins
germains. Une jeune cousine vient même de déposer un dossier de demande de
naturalisation.
Malgré
tout cela, Hailiang et Yunping Su n’ont pas de titre de séjour. Depuis plus de
10 jours, Madame Su est seule avec Clément et sans ressources, alors même que le
jeune enfant a une jambe plâtrée à la suite d’un accident scolaire et requiert
plus d’attention que d’ordinaire. Face à cette situation inhumaine, il est
urgent que Hailiang Su soit libéré et que sa situation administrative soit
réexaminée, afin qu'il puisse enfin travailler légalement et mener une vie
sereine en France.
Merci
de demander sa libération à Monsieur Bernard BOUCAULT, Préfet de Police de
Paris
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On
chasse bien les enfants aussi ! Le scandale de l’expulsion des jeunes
majeurs
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4)
Sans-papiers
malgré lui, expulsé par Valls, la chaise de Taoufik restera vide lundi 18 mars
au lycée Bartholdi (St-Denis) .
Taoufik
NAJEM est scolarisé
en classe de seconde TMA "Technicien Menuiserie Agenceur" au lycée Bartholdi et
habite à la Courneuve avec son père qui réside en France depuis 40
ans.
La
première fois qu'il est entré en France, Taoufik n'avait que 12 ans. Il a été
scolarisé à Drancy puis en raison de difficultés liées au logement, son père l'a
renvoyé au Maroc. La situation du père stabilisée, il a pu revenir en France à
l'âge de 15 ans et y vit depuis de manière continue. Il a obtenu son CAP
"menuiserie" en juin dernier et poursuit ses études en vue d’obtenir un bac
professionnel.
Enfermé
à la prison pour étrangers de Vincennes depuis le 8 mars 2013 sur la base d'une
obligation à quitter le territoire français délivrée contre lui en mai dernier,
il risque d'être expulsé vers le Maroc dans les prochains jours. Seule la
mobilisation citoyenne pourra empêcher qu’un jeune homme de 20 ans soit expulsé
vers un pays où il ne souhaite pas retourner et où son frère ainé a été tué il y
a un an.
Taoufik
est décrit par le personnel du lycée comme un élève sérieux et assidu, loin du
délinquant que Valls et ses exécutants essaient de nous décrire pour justifier
ces reconduites arbitraires et iniques. Ainsi ses professeurs devront expliquer
à leurs élèves, aux camarades de Taoufik dont beaucoup sont aussi nés ailleurs,
pourquoi la France, pays des droits humains, expulse leur copain pour le seul
fait qu'il n'a pas les bons papiers.
En
France depuis 8 ans, Taoufik remplit pourtant les critères définis dans la
circulaire du 28 novembre 2012. A quoi servent les promesses de
réexaminer les dossiers antérieurs à la lumière de ce texte ? Quel danger un
lycéen sans histoires peut-il bien représenter pour la France ? Cette décision
est d'autant plus absurde quand on sait que le métier auquel le conduiront ses
études est en pénurie de main doe’œuvre en France.
Monsieur
le Ministre, expliquez à ses camarades et ses professeurs où sont l'humanité et
la nécessité de votre acte !
Pour
sa libération :
Préfet
de police de Paris : Bernard BOUCAULT
Fax
: 01 53 73 67 23
Pour
l'annulation de son OQTF et sa régularisation :
Préfet 93: Christian LAMBERT
Préfet 93: Christian LAMBERT
Fax
secrétariat préfet : 01 41 60 58 07
Directrice des étrangers : Arlette MAGNE
Directrice des étrangers : Arlette MAGNE
Fax
: 01 41 60 56 63
Secrétaire
général : Eric SPITZ
Fax
: 01 41 60 59 28
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