Ensemble ! dans le Front de Gauche, 34 , Hérault, Languedoc

Vous avez sans doute entendu parler des révélations sur le vaste système d’optimisation fiscale existant au Luxembourg au profit de centaines de multinationales. Le lanceur d'alerte des « Luxleaks» Antoine Deltour est actuellement poursuivi par la justice luxembourgeoise.
Vous trouverez des précisions dans l'article paru dans Libé : liberation un site de soutien à Antoine Deltour vient d'être ouvert, il comprend un lien vers une pétition de soutien à signer : https://support-antoine.org

lundi 18 mars 2013

LA VALLS DES EXPULSIONS

Quatre situations insupportables. Pas facile à lire. Mais il faut faire l'effort. Et ne pas se taire ...

Quatre situations insupportables. Pas facile à lire. Mais il faut faire l'effort. Et ne pas se taire.
LA VALLS DES EXPULSIONS
SE DANSE AVEC DES FAMILLES DEMEMBREES
Expulsion en famille, les parents et les enfants sur un même vol commercial (et non sur un charter comme nous l’avions craint un moment pour la famille albanaise Maxhuraj expulsée le 13 mars sans que ni le ministère ni la préfecture coupables ne veuillent dire comment elle l’avait été), démembrement de familles, expulsion de lycéens en cours de scolarité, la palette des horreurs que le ministre Valls se plaît à mettre au service du président Hollande s’enrichit chaque jour.
Certes, comme le répètent Monsieur Valls et son cabinet, ces mesures sont légales, pour la bonne raison que ce gouvernement applique, et avec le zèle qu’on verra ci-dessous, des lois et des textes que le Parti socialiste avait vigoureusement dénoncés à leur promulgation. Etre dans la légalité n’a jamais empêché d’être dans l’odieux : l’esclavage, l’apartheid, la peine de mort, la torture ou, à une autre échelle, l’interdiction du vote des femmes ou l’interdiction de l’IVG, ont été des pratiques légales. Une légalité qu’il fallait respecter ou combattre ? Dans quel camp Valls aurait-il été ? Quand la loi organise des pratiques inhumaines ou odieuses, c’est la loi qu’il faut changer. Et, accessoirement, faire savoir à ceux qui l’appliquent avec zèle, l’estime dans laquelle on les tient.
Pour faire savoir à qui de droit la haute estime dans laquelle sont tenus leurs agissements (les coordonnées des préfectures coupables figurent après chaque situation) :
A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon@elysee.fr
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr
A l'Intérieur :
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
1) La fermeté selon Valls : les enfants à l’école, le papa emprisonné et bientôt banni
Alors que sa femme est en cours de régularisation et qu'ils faisaient les démarches pour récupérer la garde de leur benjamine, M. Delon LITANDA NGESELA, père de trois enfants, devait être expulsé vers Kinshasa dimanche 17 mars 2013. Conduit à Roissy, il a réussi à ne pas embarquer.
En 2009, Delon et les deux enfants aînés sont venus rejoindre Mme Litanda, arrivée en France quelques années plus tôt avec Kerenne, la benjamine. Les enfants sont scolarisés en 2nde à Juvisy, 1ere CAP à Quincy sous Sénart (91) et 6ème à Villeneuve st Georges (94). Arrêté alors qu'il allait déposer un dossier de demande de régularisation, M. Litanda a été placé en rétention sur la base d'une obligation de quitter le territoire français délivré en février 2013. Après qu’il ait eu perdu tous les recours juridiques, le gouvernement avait prévu son expulsion pour ce dimanche matin à 10h20, sans même l’avoir présenté au consulat de son pays d’origine. Ainsi, lundi matin 18 mars, trois adolescents feront leur rentrée scolaire sans leur père menacé d’une nouvelle tentative d’expulsion à brève échéance. Tout est bon pour faire du chiffre comme le rappelle le ministre aux préfets dans sa circulaire du 11mars ! Ce qui était intolérable sous Sarkozy le reste sous Hollande.
Directeur du cabinet : Gilles PRIETO gilles.prieto@val-doise.gouv.fr
Secrétaire général : Jean-Noël CHAVANNE jean-noel.chavanne@val-doise.gouv.fr
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
2) Arrêté et placé en rétention au CRA de Rennes, il risque le renvoi en Pologne
Eluardy TZERTSVADZE, père de famille géorgien vivant à Nantes depuis septembre 2012 a été arrêté mercredi 13 mars lors d’un contrôle routier et placé au centre de rétention de Rennes le jeudi 14 mars.
Arrivée en France en septembre 2012, cette famille s’est vue opposer par la préfecture de Nantes un refus d’admission au séjour en France et notifier une réadmission en Pologne, pays de transit et premier pays par lequel il a atteint l’Europe. C’est alors dans ce pays-là et aucun autre que le demandeur d’asile doit entamer des procédures de régularisation, selon la procédure dite Dublin II. Cette procédure permet ainsi de briser les familles au mépris de toutes considérations humaines sur le droit à la vie familiale. En cas de renvoi en Pologne, Eluardy serait séparé de sa femme Nadia, enceinte de 3 mois et de son petit garçon Davit âgé de 3 ans scolarisé à Nantes, et probablement renvoyé dans le pays qu'il a fui.
Un recours contre le placement en rétention de ce père de famille sera examiné lundi 18 mars à Rennes. Si ce recours juridique est perdu, ça sera au préfet de ce département de décider soit de se conduire humainement, en facilitant la régularisation et le séjour d’Eluardy, soit de se conduire inhumainement en s’obstinant à faire appliquer la mesure d’expulsion déjà prise.
RESF 44 appelle à la mobilisation pour empêcher l’expulsion d’Eluardy vers la Pologne.
44 Préfecture de la Loire-Atlantique tel : 0240412020 fax : 0240412025
Préfecture de la Région Pays de Loire tel : 0240086464 fax : 0240476666 s
www.pays-de-la-loire.pref.gouv.frBureau de l'éloignement : Mr. Bernard Boulogne
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
3) Depuis plus de 10 ans en France, père d’un enfant né et scolarisé ici, en rétention depuis 12 jours, il risque l’expulsion à tout moment.
Hailiang Su, ressortissant chinois de 35 ans, marié et père d’un petit garçon né en France il y a 4 ans, est en centre de rétention administrative depuis le 5 mars 2013, après avoir été arrêté sur son lieu de travail (atelier de confection) à Aulnay ss/ Bois. C’est la 3ème fois que Hailiang se fait arrêter en trois ans. Il est actuellement sous le coup d’une OQTF délivrée il y a moins d’un an et qui l’empêche de déposer un dossier de demande de régularisation alors même qu’il est maintenant en France depuis plus de 10 ans.
Hailiang a toujours cherché à s’intégrer. A son arrivée, il s’était inscrit dans une association d’aide à l’apprentissage du français : il avait ensuite demandé à être reconnu en tant que réfugié : demande et recours faits ensuite avaient été rejetés. En février dernier, il a passé le DILF. La famille adhère à une association franco-chinoise bien connue. Leur petit garçon, Clément, est scolarisé dans une école du 10ème à Paris. Le frère et la belle-soeœur de Hailiang sont régularisés, ainsi que leurs cousins germains. Une jeune cousine vient même de déposer un dossier de demande de naturalisation.
Malgré tout cela, Hailiang et Yunping Su n’ont pas de titre de séjour. Depuis plus de 10 jours, Madame Su est seule avec Clément et sans ressources, alors même que le jeune enfant a une jambe plâtrée à la suite d’un accident scolaire et requiert plus d’attention que d’ordinaire. Face à cette situation inhumaine, il est urgent que Hailiang Su soit libéré et que sa situation administrative soit réexaminée, afin qu'il puisse enfin travailler légalement et mener une vie sereine en France.
Merci de demander sa libération à Monsieur Bernard BOUCAULT, Préfet de Police de Paris
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
On chasse bien les enfants aussi ! Le scandale de l’expulsion des jeunes majeurs
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
4) Sans-papiers malgré lui, expulsé par Valls, la chaise de Taoufik restera vide lundi 18 mars au lycée Bartholdi (St-Denis) .
Taoufik NAJEM est scolarisé en classe de seconde TMA "Technicien Menuiserie Agenceur" au lycée Bartholdi et habite à la Courneuve avec son père qui réside en France depuis 40 ans.
La première fois qu'il est entré en France, Taoufik n'avait que 12 ans. Il a été scolarisé à Drancy puis en raison de difficultés liées au logement, son père l'a renvoyé au Maroc. La situation du père stabilisée, il a pu revenir en France à l'âge de 15 ans et y vit depuis de manière continue. Il a obtenu son CAP "menuiserie" en juin dernier et poursuit ses études en vue d’obtenir un bac professionnel.
Enfermé à la prison pour étrangers de Vincennes depuis le 8 mars 2013 sur la base d'une obligation à quitter le territoire français délivrée contre lui en mai dernier, il risque d'être expulsé vers le Maroc dans les prochains jours. Seule la mobilisation citoyenne pourra empêcher qu’un jeune homme de 20 ans soit expulsé vers un pays où il ne souhaite pas retourner et où son frère ainé a été tué il y a un an.
Taoufik est décrit par le personnel du lycée comme un élève sérieux et assidu, loin du délinquant que Valls et ses exécutants essaient de nous décrire pour justifier ces reconduites arbitraires et iniques. Ainsi ses professeurs devront expliquer à leurs élèves, aux camarades de Taoufik dont beaucoup sont aussi nés ailleurs, pourquoi la France, pays des droits humains, expulse leur copain pour le seul fait qu'il n'a pas les bons papiers.
En France depuis 8 ans, Taoufik remplit pourtant les critères définis dans la circulaire du 28 novembre 2012. A quoi servent les promesses de réexaminer les dossiers antérieurs à la lumière de ce texte ? Quel danger un lycéen sans histoires peut-il bien représenter pour la France ? Cette décision est d'autant plus absurde quand on sait que le métier auquel le conduiront ses études est en pénurie de main doe’œuvre en France.
Monsieur le Ministre, expliquez à ses camarades et ses professeurs où sont l'humanité et la nécessité de votre acte !
Pour sa libération :
Préfet de police de Paris : Bernard BOUCAULT
Fax : 01 53 73 67 23
Pour l'annulation de son OQTF et sa régularisation :
Préfet 93: Christian LAMBERT
Fax secrétariat préfet : 01 41 60 58 07
Directrice des étrangers : Arlette MAGNE
Fax : 01 41 60 56 63
Secrétaire général : Eric SPITZ
Fax : 01 41 60 59 28

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire