Le Midi
Libre du
16 février dernier rapportait les propos du Préfet
de l’Hérault, à l’occasion de la présentation de son plan 2013 pour la sécurité
routière.
M. Pierre
de Bousquet de Florian
a avoué être "frappé
de voir le nombre de cyclistes qui empruntent les sens interdits ou les voies de
tramway", faisant
aussi référence à une série d’accidents. Et le Préfet
d’annoncer qu'ils seraient "désormais
verbalisés avec vigueur".
Dans son édition du 18 février, Montpellier
Journal, réfutant
l'amalgame entre pratiques cyclistes,
insécurité routière et
délinquance, nous lançait le défi : Quelqu'un pour offrir un vélo au Préfet
?
EN SELLE, M. LE PREFET !
Un vélo pour le préfet : les cyclistes urbains de Montpellier relèvent le
défi.
RDV jeudi 21 février à 11h30, place des Martyrs de la résistance (devant
la Préfecture)
Le Midi
Libre du
16 février dernier rapportait les propos du Préfet
de l’Hérault, à l’occasion de la présentation de son plan 2013 pour la sécurité
routière.
M. Pierre
de Bousquet de Florian
a avoué être "frappé
de voir le nombre de cyclistes qui empruntent les sens interdits ou les voies de
tramway", faisant
aussi référence à une série d’accidents. Et le Préfet
d’annoncer qu'ils seraient "désormais
verbalisés avec vigueur".
Dans son édition du 18 février, Montpellier
Journal, réfutant
l'amalgame entre pratiques cyclistes,
insécurité routière et
délinquance, nous lançait le défi : Quelqu'un pour offrir un vélo au Préfet
?
Pour
souhaiter la bienvenue à Montpellier à
M. le Préfet, les
cyclistes urbains de Montpellier lui offrent
donc un
vélo, afin
qu'il puisse découvrir le quotidien de celles
et ceux qu'il
semble si pressé de mettre en cause. Ainsi
équipé, et
après avoir bénéficié d'un module de formation à la conduite cycliste pour
adulte, M. le Préfet pourra parcourir
la ville avec
nous, afin :
- de connaître l'épreuve du feu (vert) aux heures de pointe au milieu des voitures, dans les startings blocks d'un carrefour (par ex. sur l'av. de la Justice, ou bien au croisement de la voie domitienne et de l'av.Charles Flahaut).
- de constater en quoi ce qu'il qualifie d'infraction relève tout simplement du bon sens, quand il s'agit d'évoluer sur une voirie essentiellement conçue pour et par les usagers de l'automobile.
- de reconnaître combien il serait souhaitable qu'un simple arrêté du maire autorise l'accès des couloirs de transports publics aux cyclistes.
- de mesurer ce que tous les usagers de la voirie gagneraient si, dans les "zones de rencontre" et les" zones 30", des double-sens cyclables et des "tourne à droite" étaient mis en place (comme le permettent les décrets de juillet 2008 et janvier 2012).
En
tant que nouveau cycliste urbain, il pourra devenir expert dans l'art d'attacher
son vélo de façon créative, nécessairement créative vu le peu de sites prévus à
cet effet. Il pourra convaincre ses
services d'utiliser la base de marquage Bicycode : retrouver les
vélos volés serait une avancée aussi bien pour leurs propriétaires que
pour les
indicateurs de résultat de
la préfecture de l'Hérault !
La
pratique du vélo en situation finira de convaincre M. le Préfet que, comme le
démontrent l'Observatoire
Régional de la Santé IdF et ses propres services :
- Le vélo n'est pas dangereux. En 2012 dans le département, seulement 47 accidents impliquaient des cyclistes (contre 524 pour les engins motorisés, dont les deux-roues). Et selon des statistiques nationales, les cyclistes ne seraient responsables que de 30% à 40% des accidents dans lesquels ils sont impliqués.
- Le vélo est bon pour la santé : les bénéfices liés à la pratique du vélo sont 20 fois supérieurs aux risques ! Et à ces bienfaits sanitaires s'ajoute un effet de masse sécurisant (plus les cyclictes sont nombreux sur la chaussée, plus ils sont visibles et donc en sécurité dans la circulation).
- Enfin, le vélo n'émet aucun gaz à effet de serre, ni aucune particule polluante ou toxique, ce qui est un avantage non seulement pour l'air de notre ville, mais surtout pour les habitants qui le respirent !
En
partageant cette expérience,
M. Pierre de Bousquet de Florian sera
certainement convaincu qu'appliquer des sanctions
"vigoureuses" aux cyclistes est
aux antipodes de ce qu'il faut à notre ville. Par
l'application des
mesures énumérées
ci-dessus pour
accompagner et encourager son
usage, par un
plan d'ensemble à
l'échelle de la
ville, et une coopération avec la municipalité,
le vélo pourrait trouver la
place qui est la sienne : au
milieu de la chaussée,
sur une voirie apaisée et ouverte à
toutes les
mobilités actives,
pour le bien de tous les habitants
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